L' Historial de la Grande Guerre
1916
: l'une des plus terribles batailles se déroule dans la Somme. Par la
diversité des pays engagés, elle témoigne du caractère mondial du
conflit. Implanté dans ce département encore marqué par les traces des
combats, l'Historial analyse cette guerre dans sa globalité et sa
quotidienneté.
Parmi les plus terribles moments de la Première Guerre mondiale figure la bataille de la Somme, aussi tragique que la bataille de Verdun : de juillet à novembre 1916, elle fit, toutes nationalités confondues, plus d'un million de morts, de blessés et de « disparus ». Dès la fin du conflit, la Picardie et la Somme font l'objet d'un véritable «tourisme de guerre» et, au fil des décennies, des dizaines de milliers de familles anglo-saxonnes viennent chaque année se recueillir devant la tombe d'un aïeul et visiter tel ou tel monument commémoratif.
Au milieu des années quatre-vingt, le Conseil général de la Somme initie une réflexion qui aboutira à la réalisation -grâce à des fonds européens, nationaux, régionaux (Picardie) et départementaux - d'un musée international de la Grande Guerre (et non, seulement, de la bataille de la Somme). Il est décidé qu'il verra le jour à Péronne, sur ce que fut la ligne de front, à l'est du département, dans un remarquable bâtiment en béton blanc (créé pour l'occasion par le grand architecte Ciriani) encastré dans le château médiéval où se tint en 1468 la fameuse « entrevue » entre Louis XI, roi de France, et Charles Le Téméraire, duc de Bourgogne.
Lorsqu'il ouvre ses portes le 1er août 1992, l'Historial de la Grande Guerre présente à ses visiteurs une collection unique d'objets originaux de la vie quotidienne. La société Repérages, responsable de la scénographie de l'exposition permanente, propose un regard interne sur le premier conflit mondial en articulant une histoire, plus sociale et culturelle que militaire, autour de principes novateurs : au centre des salles - qui traitent chronologiquement le conflit - sont exposés les objets militaires, et à leur périphérie ceux de la vie civile et des familles (ces objets évoquent les aspects culturels, artistiques, éducatifs, économiques ou financiers des sociétés d'alors).
Tout aussi contemporaine que l'architecture, la scénographie favorise la compréhension et l'émotion : les uniformes sont, par exemple, disposés horizontalement dans des « fosses ». Ainsi, sans qu'on ait recours au dangereux esprit de reconstitution, cette proximité avec l'objet devient une proximité avec l'événement. Les films d'archives, diffusés sur des moniteurs vidéo, sont en relation tant avec le front qu'avec l'arrière. La faible dimension des écrans permet d'inscrire ces collections audiovisuelles parmi les autres et d'introduire un rapport personnel entre le visiteur et l'image.
Enfin, et c'est ce qui fait de l'Historial un musée comparatiste véritablement international, ces objets proviennent des trois empires belligérants.
Historial de la Grande Guerre
Château de Péronne
Le site de l'Historial
Parmi les plus terribles moments de la Première Guerre mondiale figure la bataille de la Somme, aussi tragique que la bataille de Verdun : de juillet à novembre 1916, elle fit, toutes nationalités confondues, plus d'un million de morts, de blessés et de « disparus ». Dès la fin du conflit, la Picardie et la Somme font l'objet d'un véritable «tourisme de guerre» et, au fil des décennies, des dizaines de milliers de familles anglo-saxonnes viennent chaque année se recueillir devant la tombe d'un aïeul et visiter tel ou tel monument commémoratif.
Au milieu des années quatre-vingt, le Conseil général de la Somme initie une réflexion qui aboutira à la réalisation -grâce à des fonds européens, nationaux, régionaux (Picardie) et départementaux - d'un musée international de la Grande Guerre (et non, seulement, de la bataille de la Somme). Il est décidé qu'il verra le jour à Péronne, sur ce que fut la ligne de front, à l'est du département, dans un remarquable bâtiment en béton blanc (créé pour l'occasion par le grand architecte Ciriani) encastré dans le château médiéval où se tint en 1468 la fameuse « entrevue » entre Louis XI, roi de France, et Charles Le Téméraire, duc de Bourgogne.
Lorsqu'il ouvre ses portes le 1er août 1992, l'Historial de la Grande Guerre présente à ses visiteurs une collection unique d'objets originaux de la vie quotidienne. La société Repérages, responsable de la scénographie de l'exposition permanente, propose un regard interne sur le premier conflit mondial en articulant une histoire, plus sociale et culturelle que militaire, autour de principes novateurs : au centre des salles - qui traitent chronologiquement le conflit - sont exposés les objets militaires, et à leur périphérie ceux de la vie civile et des familles (ces objets évoquent les aspects culturels, artistiques, éducatifs, économiques ou financiers des sociétés d'alors).
Tout aussi contemporaine que l'architecture, la scénographie favorise la compréhension et l'émotion : les uniformes sont, par exemple, disposés horizontalement dans des « fosses ». Ainsi, sans qu'on ait recours au dangereux esprit de reconstitution, cette proximité avec l'objet devient une proximité avec l'événement. Les films d'archives, diffusés sur des moniteurs vidéo, sont en relation tant avec le front qu'avec l'arrière. La faible dimension des écrans permet d'inscrire ces collections audiovisuelles parmi les autres et d'introduire un rapport personnel entre le visiteur et l'image.
Enfin, et c'est ce qui fait de l'Historial un musée comparatiste véritablement international, ces objets proviennent des trois empires belligérants.
Historial de la Grande Guerre
Château de Péronne
Le site de l'Historial
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